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Philippines / Combats de coqs / 2013

Les philippines sont une destination de voyage mondialement reconnues pour ses plages de sable fin, ses spots de plongées, ses volcans et sa population aussi souriante que chaleureuse. En décembre 2013, lors d’un voyage de cinq semaines dans ce pays magnifique, j’ai également découvert l’une des activités les plus populaires de cet archipel : les combats de coqs.

Vincent BaillyPour un occidental, force est de constater que la violence des combats, le peu d’égard pour ces animaux et les sommes impressionnantes misées sur chaque combat choquent. Mais au-delà des différences culturelles et en prenant de la distance, on remarque que cette activité extrêmement répandue dans tout le pays fait partie intégrante de la culture philippines. Dès lors, tout en respectant les us et coutumes de ce pays qui m’a ouvert les bras, je tente ici de montrer par ces quelques images ce que peut être un combat de coqs.

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Arrivé en cours de journée dans l’arène bouillonnante de la petite île de Siquijor aux Visayas, j’ai immédiatement été immergés dans une ambiance moite et pesante. L’effervescence catalysée par les cris et l’agitation succédait à un calme relatif lorsque les combats débutaient. Tout s’enchaîne très vite et il est difficile de saisir les détails et les finesses du processus menant aux combats. Cependant, voici quelques étapes redondantes facilement identifiables.

 

Tout débute par les paris. Qu’ils soient individuels ou de groupe, l’arène s’échauffe vite et le bruit assourdissant fait perdre la notion du temps. Les cris et les doigts s’élèvent ! 1’000, 2’000, … 5’000 pesos d’un côté. Un groupe d’homme se concertent de l’autre. Puis ils se retournent et valident le pari. Ces échanges bruyants durent une dizaine de minutes puis quatre coqs font leur entrée dans l’arène.

 

Philippines2013_Combats_de_Coq-46Si le combat ne concerne que deux coqs, chaque combattant sera excité par un sparring partner dont la mission première est d’augmenter son agressivité en lui donnant de violents coups de becs. Puis les propriétaires ôtent avec une extrême précaution le fourreau recouvrant la lame placée sur l’ergot droit de chaque coq. Cette lame d’une dizaine de centimètres, tranchante comme un rasoir, n’est autre que l’arme désignée pour ce combat à mort.

 

Puis les protagonistes sont placés face à face. Si, lors de certains combats, une ignorance pacifique prévaut durant les premiers instants, cette trêve n’est généralement que de courte durée… Rapidement la violence inouïe des combats prend le pas sur l’instinct de survie. Les plumes volent et chaque coup porté s’accompagne d’une clameur Philippines2013_Combats_de_Coq-52globale. Si la période des paris semble être interminable, les combats sont aussi violents que courts. Dès la suprématie d’un des combattants avéré, l’arbitre empoigne avec fermeté mais aussi précaution les deux coqs, les soulève et les rapproche l’un de l’autre puis les lâche. Si l’un des protagonistes donne trois fois successivement un coup de becs sans réaction de l’autre, il est déclaré vainqueur. Mais le match nul existe si les deux combattants sont incapables de bouger… Le sort des deux coqs dépend de leur état physique post-combat. Dans la majorité des cas, c’est la casserole qui prévaudra sauf si le gagnant est déclaré viable par le chargé aux sutures…

Une fois le combat terminé, un autre débute immédiatement après. Il peut y avoir une cinquantaine de combats en une journée… Malgré une gêne face à ce spectacle morbide et violent, l’envie des spectateurs de me faire partager leur « sport national » a suscité ma curiosité et, à l’image de la corrida, qui suis-je pour juger les traditions séculaires d’un peuple.

Les photos :

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